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GERICO
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Gestion des risques relatifs au stockage géologique de CO2
Gestion des risques relatifs au stockage géologique de CO2

A propos de GERICO

Démarche suivie et terminologie utilisée

Dans le cadre du projet ANR CRISCO2 (Bouc et al., 2010), le BRGM a développé une méthodologie pour identifier des scénarios de risque génériques associés au stockage géologique du CO2 : des listes d’évènements de risques (au nombre de onze), d’enjeux et d’impacts ont été établies puis associées afin de constituer des scénarios simples de risque. Le travail mené lors de CRISCO2 a montré la nécessité d’une étape supplémentaire à la démarche permettant d’identifier les enchainements entre différents évènements de risques et aboutissant aux impacts sur des éléments vulnérables. Pour cela, le BRGM a élaboré en 2010 et 2011 des arbres d’évènements. Ce travail a été complété par une identification plus poussée des impacts potentiels.





Parallèlement à cet effort portant sur l’étape d’identification des risques, un travail sur le traitement des risques est mené au BRGM depuis 2008. Une revue des mesures de prévention, de correction et de réparation du risque a notamment été réalisée (Le Guénan, 2009). L’étude de CO2GeoNet pour l’IEA GHG relative aux mesures d’atténuation des risques de fuite a complété cette revue (IEA GHG, 2013).

Naturellement, ces mesures ont été associées aux scénarios de risque génériques afin d’identifier à quel moment de la séquence du risque elles sont pertinentes. Cette combinaison constitue la base de connaissance GERICO, qui restitue ainsi les travaux mentionnés ci-dessus.

Scénarios de risque génériques

Dans notre démarche, nous définissons un évènement de risque comme une défaillance majeure potentielle du système de stockage. Les onze évènements de risque tirés du projet CRISCO2 (Bouc et al., 2010) recouvrent les défaillances possibles dans le cadre d’un stockage en aquifères profonds. Il n’existe pas de définition conventionnelle d’un évènement de risque mais dans la méthodologie BRGM, seules les défaillances majeures sont considérés comme tels (certaines causes ou conséquences de ces évènements seraient considérés comme des évènements en analyse de risque industriel alors que nous ne les considérons pas comme cela) : l’objectif est d’obtenir à la fois une liste restreinte mais permettant également de différencier tous les types de défaillances possibles. On peut ainsi faire le parallèle entre évènement de risque tel que nous l’entendons et le terme d’évènement redouté central (ERC) défini en analyse de risques industriels et technologiques. D’après la terminologie relative à la circulaire n°DPPR/SEI/MM-05-0316 du Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer relative aux installations classées, « un ERC est un évènement conventionnellement défini, dans le cadre d’une analyse de risque, au centre de l’enchaînement accidentel. Généralement, il s’agit d’une perte de confinement pour les fluides et d’une perte d’intégrité physique pour les solides. Les évènements situés en amont sont conventionnellement appelés « phase pré-accidentelle » et les évènements situés en aval « phase post-accidentelle » » (MEEDDM, 2005).

Dans la méthodologie mise en place par le BRGM, un scénario de risque est un enchaînement d’évènements conduisant à l’exposition d’éléments vulnérables (ou enjeux) aux effets d’un phénomène impactant . Ce phénomène impactant résulte de la présence et de la libération d’un potentiel de danger. Il s’agit donc de la combinaison de faits provoquant l’occurrence d’un phénomène impactant et de faits et processus décrivant les voies et modes d’exposition des enjeux (d’après Bouc, 2008). C’est une définition similaire à celle donnée par la circulaire n°DPPR/SEI/MM-05-0316 du MEEDDM relative aux installations classées : « un scénario d’accident est un enchainement d’évènements, conduisant d’un évènement initiateur à un accident (majeur), dont la séquence et les liens logiques découlent de l’analyse de risque. En général, plusieurs scénarios peuvent mener à un même phénomène impactant pouvant conduire à un accident » (MEEDDM , 2005).

Les impacts, quant à eux, sont définis comme le résultat potentiel de l’exposition d’éléments vulnérables aux effets d’un phénomène impactant.

L’objectif de la démarche adoptée pour GERICO est de décrire les scénarios correspondant à des écarts par rapport au comportement normal du complexe de stockage : en d’autres termes, nous nous intéressons aux scénarios dits d’évolution altérée, considérant le scénario d’évolution normale comme connu.

En risques industriels et technologiques, ces séquences sont régulièrement représentées par des arbres : arbres de défaillances représentant un ERC et ses causes ou arbres d’évènements représentant un ERC et ses conséquences. Le diagramme dit en « nœud papillon » rassemble ces deux arbres. Notons que ces diagrammes permettent notamment de symboliser le cheminement d’évènements mais également les barrières de sécurité pouvant être mises en place dans le but d’empêcher l’occurrence d’un évènement ou de contrôler et limiter ses conséquences.

Exemple type d’un diagramme dit en "noeud papillon" (d’après DNV, 2009)

A l’image de ce qui se fait dans le cadre des risques industriels, il a été décidé de représenter les causes et les conséquences (jusqu’aux impacts sur les éléments vulnérables) des 11 évènements de risque majeurs par le bais de structures arborescentes génériques et cherchant à ne négliger aucun scénario crédible.

Comme précisé ci-dessus, la définition d’évènements de risque que nous employons ici n’est pas exactement similaire à celle utilisée en analyse des risques industriels puisque la liste des 11 évènements de risque élaborée regroupe seulement les évènements de risque majeurs. Nous regroupons indifféremment sous la dénomination d’épisodes, les évènements de risque majeurs, leurs causes et leurs conséquences, et les phénomènes impactants.

11 diagrammes ont donc été réalisés ayant comme ERC les évènements de risque majeurs, dont il s’agit de déterminer les causes et les conséquences par la combinaison d’autres épisodes. Chaque épisode constitue ainsi une case des diagrammes.

Mesures de traitement des risques

Les mesures de traitement de risque sont pour la plupart des barrières de sécurité qui, placées tout au long d’un scénario de risque, permettent soit de prévenir l’occurrence d’un épisode (mesure préventive de l’épisode) soit de la corriger (mesure corrective de l’épisode). Les mesures prises lorsque la surveillance effectuée indique qu’un épisode est proche de se produire sont également appelées mesures correctives, même si l’occurrence de l’épisode n’est pas à proprement dite effective. En référence à la terminologie utilisée dans la Directive sur la responsabilité environnementale (Journal Officiel de l’Union Européenne, 2004), les mesures visant à remédier aux effets d’un phénomène impactant sont dites de réparation.

On distingue également dans le traitement du risque un autre type de mesures prises lors de la conception et du dimensionnement des opérations de stockage. Ces mesures dites de conception permettent de s’assurer que le scénario d’évolution normale est acceptable. Nous ne les considérons pas comme des barrières de sécurité à proprement parler puisqu’elles ne concernent pas les scénarios de risque.

En résumé, les mesures de traitement du risque relèvent de quatre catégories :

 

BRGM

3 avenue Claude-Guillemin BP 36009 45060 Orléans Cedex 2 France

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